Lorsqu’il s’agit de déterminer le niveau de rémunération
d’une personne, des facteurs tels que le poste occupé, la
formation suivie, ou encore la politique salariale de l’entreprise
sont souvent pris en compte. Cependant, un élément plus surprenant
pourrait également jouer un rôle : le prénom.
C’est du moins ce qu’affirme une étude réalisée par le
site d’emploi américain TheLadders qui a analysé des données salariales
pour révéler une tendance intrigante. Selon cette étude, plus un
prénom est court, plus le salaire de la personne qui le
porte est élevé.
La longueur du prénom, un indicateur de salaire
?
L’analyse des données salariales menée par TheLadders a révélé
un lien inattendu entre la longueur du prénom et le niveau de
rémunération. Les personnes portant un prénom de huit ou neuf
lettres tendent à afficher des salaires plus bas
que celles dont le prénom est plus court, c’est-à-dire entre trois
et sept lettres. Ce phénomène est particulièrement marqué chez les
cadres masculins.
Parmi les dix prénoms masculins les mieux rémunérés, huit sont
composés de cinq lettres ou moins. Des exemples illustrent cette
tendance. Un « Chris » gagne généralement mieux qu’un «
Christopher ». Et, une « Sara » est mieux rémunérée qu’une
« Sarah ». L’écart salarial peut même atteindre jusqu’à 3
600 dollars par lettre supplémentaire, soit environ 2 750
euros.
Les prénoms les mieux rémunérés : une liste
révélatrice
La liste des prénoms les mieux rémunérés, dévoilée par
TheLadders en 2013, inclut des prénoms à consonance américaine.
Mais aussi des prénoms courants en France. Chez les hommes,
on trouve des prénoms comme Tom, qui figurait en
27ᵉ position des prénoms les plus donnés en France en 2022. Les Tom
se classent parmi les cinq prénoms masculins les mieux payés. Les
autres prénoms de cette liste sont Rob, Dale, Wayne et Doug. Pour
les femmes, le prénom Melissa est très populaire en France depuis
son apparition dans les années 1960. Et les Mélissa font partie des
prénoms féminins les mieux rémunérés. La liste inclut également
Dana, Christine, Lynn et Cathy. Ce sont des prénoms moins courants,
mais donnés au moins une dizaine de fois en 2022 en France.
L’étude va plus loin en indiquant que les prénoms courts sont
également surreprésentés parmi les cadres dirigeants les mieux
rémunérés aux États-Unis. Parmi les cinq prénoms masculins les plus
courants chez les cadres dirigeants, on retrouve Martin, Marc, Bob,
Lawrence et Bill. Certains de ces prénoms sont aussi populaires en
France. Comme Martin, qui était dans le top 30 des prénoms les plus
donnés en France en 2018. Mais aussi Marc, dans le top 50 depuis
1900. Chez les femmes cadres dirigeantes, les prénoms les
plus courants incluent Sarah, Cindy, Shannon, Denise et
Christine. Sarah, en particulier, se classe 54ᵉ parmi les prénoms
les plus donnés en France depuis 1900.
crédit photo : Shutterstock Un
prénom court est plus rémunérateur dans la vie qu’au Scrabble.
Pourquoi les prénoms courts
sont-ils mieux rémunérés ?
Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer cette
corrélation. D’abord, les prénoms courts sont souvent perçus comme
plus faciles à retenir. Ce qui peut jouer en faveur de leur porteur
dans des environnements professionnels où l’impact et la
mémorabilité sont essentiels. De plus, les prénoms courts peuvent
être associés à une image plus moderne et dynamique. Ce sont des
qualités souvent valorisées dans le monde des affaires. En outre,
la tendance à préférer les diminutifs plutôt que
les prénoms complets pourrait
refléter un style de communication plus direct et informel. Une
habitude appréciée dans certains milieux professionnels, notamment
aux États-Unis. Il est également possible que ces prénoms courts
soient plus fréquents parmi certaines générations ou dans certains
milieux sociaux. Ce qui pourrait indirectement influencer les
niveaux de rémunération. Par exemple, les prénoms traditionnels,
fréquemment plus longs, pourraient être moins représentés parmi les
jeunes professionnels. Une catégorie qui accède à des postes de
responsabilité avec des salaires plus élevés.
Bien que les résultats de cette étude soient intrigants, il est
important de noter que la longueur du prénom ne peut pas à elle
seule déterminer le niveau de rémunération. Le prénom n’est qu’un
des nombreux facteurs qui peuvent influencer une carrière
professionnelle. D’autres éléments comme les compétences,
l’expérience, le réseau professionnel, et même les opportunités
économiques jouent un rôle bien plus significatif.
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