Stellantis ouvre aujourd’hui la période des assemblées générales au cours desquelles la rémunération des dirigeants sera de nouveau un sujet fortement discuté. Cette rémunération inclut salaires fixes et variables ainsi que les bonus annuels.

En prenant l’ensemble de ces revenus, Carlos Tavares qui dirige Stellantis arrivait en tête des grands patrons les mieux rémunérés en France en 2021 grâce aux 66,7 millions d’euros perçus. Il s’agissait même de la plus forte rémunération totale jamais observée par Proxinvest. Le dirigeant d’origine portugaise était suivi par le patron de Dassault Systèmes Bernard Charlès et ses 44 millions tandis Daniel Julien, à la tête de Teleperformance, complétait le podium avec une rémunération de près de 20 millions d’euros.

Au sein du cercle restreint des patrons du CAC 40, Nicolas Hieronimus de l’Oreal arrive en première position avec 10 millions d’euros. Dans le secteur de la grande distribution, Alexandre Bompard du groupe Carrefour perçoit une rémunération aux alentours des 4 millions d’euros. En moyenne, les dirigeants du CAC 40 ont reçu 7,9 millions d’euros au titre de l’année 2021, ce qui constitue un montant historique. Comme Alexandre Bompard, plusieurs patrons figurent sous ce seuil moyen comme Christel Heydemann d’Orange (2,3 millions d’euros), Henri Poupart-Lafarge d’Alstom (1,6 million d’euros) ou encore Gilles Martin d’Eurofins (environ 1,2 million d’euros).

© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP Patrick Pouyanné, le patron de Totalenergies, en mai 2021

Et par rapport à l’étranger?

A l’échelle mondiale, les grands patrons les mieux rémunérés en France s’en sortent bien face à leurs voisins. En recevant 23,5 millions d’euros au titre de l’année 2022, Carlos Tavares devrait se placer à la hauteur de son homologue de Ford, Jim Farley, mais rester en-dessous des 26 millions d’euros que perçoit Mary Barra chez General Motors. En revanche, la rémunération du patron de Stellantis demeure bien au-delà de celle d’Akio Toyoda (Toyota) qui ne s’élève « qu’à » 4,7 millions d’euros.

Outre l’automobile, plusieurs dirigeants issus d’autres secteurs enregistrent d’importantes rémunérations. C’est le cas parmi les géants pétroliers à l’image de Patrick Pouyanné chez TotalEnergies ou mais aussi des patrons de Shell (environ 7 millions d’euros) ou encore de BP (plus de 11 millions d’euros).

Sur ce terrain, la palme mondiale revient à Darren Woods d’Exxon Mobil qui gagne 26,7 millions d’euros. Côté santé, d’importantes disparités existent aussi. Le spectre varie des quelque 9 millions d’euros de Paul Hudson (Sanofi) et d’Emma Walmsley (GSK) jusqu’au 24 millions d’euros d’Alex Gorsky (Johnson & Johnson) en passant par la rémunération supérieure à 15 millions d’euros de Severin Schwann (Roche).

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