La situation
- Les labels commerce équitable origine France ont résisté à l’inflation.
- Cerise, échalote, foie gras, vin… de nouvelles filières sont labellisées.
- Le Rémunéra-score de l’État pourrait venir s’ajouter aux labels privés.
Des prix basés sur les coûts de production des agriculteurs, des contrats pluriannuels avec les fabricants pour garantir l’avenir, et des fonds alloués à la transition agroécologique : les principes du commerce équitable sont désormais connus des consommateurs. Selon un sondage YouGov – C’est qui le Patron ?! réalisé en mars, 89 % d’entre eux estiment « essentiel » que les producteurs de fruits et légumes reçoivent une juste rémunération. Ils sont même prêts à investir 73 euros par an dans l’équité.
Selon l’observatoire de l’association Commerce Équitable France, qui agrège les données d’une dizaine de labels positionnés sur la production tricolore (Agri-Éthique, Bio Équitable, Max Havelaar…), le poids économique de l’alimentation équitable origine France, qui s’est accru de 6 % de 2022 à 2023, atteint 800 millions d’euros.
Certes, la période inflationniste a pénalisé cette expansion, mais sans la stopper. Les agriculteurs, qui ne labellisent jamais 100 % de leur production, ont parfois davantage profité de la flambée des cours des céréales ou du tournesol. Tandis que les industriels hésitaient à s’engager dans les contraintes de l’équitable, pour négocier plus librement les tarifs avec la grande distribution.
Les chiffres
- 800 M € : le poids économique de l’alimentation équitable origine France en 2023, à + 6 % vs 2022
Source : Commerce équitable France
- 12 000 agriculteurs et agricultrices adhèrent à une filière équitable en France.
- 2 228 produits labellisés commerce équitable origine France, dont 62,7 % en boulangerie-viennoiserie et 15,9 % en produits laitiers.
Source : Observatoire commerce équitable France, juin 2024.
- 89 % des Français jugent essentiel que les producteurs de fruits et légumes reçoivent une juste rémunération.
- 73 € : la somme annuelle que les Français sont prêts à dépenser pour garantir cette juste rémunération.
Source : sondage YouGov pour C’est qui le Patron ?!, mars 2025
Certifications et labels
La filière bio, qui cumule les certifications équitable et AB, a été très chahutée. « De 2022 à 2024, la baisse des ventes s’est ajoutée aux aléas climatiques et à la grippe aviaire, témoigne Vincent Rousselet, directeur général chez Bio Équitable. Mais nous avons résisté, et labellisé de nouvelles filières. Depuis janvier, la reprise est enclenchée chez les commerçants spécialisés et en grande distribution. »
Preuve de ce dynamisme, C’est qui le Patron ?! signe le 3 juin une offre de cerises, pommes, échalotes et oignons, qui sera suivie en septembre de l’emmental râpé. La coopérative a « coconstruit » avec des consommateurs un cahier des charges et un prix pour chaque produit.
Après la brique de lait lancée en 2016, le logo bleu a estampillé une vingtaine de références en frais (beurre, œufs…) et en épicerie (chocolat, jus de pomme…). L’entreprise, qui met l’accent sur la « solidarité » des citoyens à l’égard des paysans, se positionne à la fois comme une marque et comme un label. Une recette gagnante. En 2024, les ventes ont atteint 85,6 millions d’UC, en hausse de 10,6 % par rapport à 2023.
« Durant la période inflationniste, le commerce équitable n’a pas connu une crise aussi intense que le bio. »
Ludwig Tanchot, responsable de pôle chez Agri-Éthique
À l’image de C’est qui le Patron ?!, les acteurs du commerce équitable complètent leur portefeuille avec détermination. Qui aurait cru que la cuvée rouge 2022 de Mouton Cadet soit un jour labellisée ? C’est pourtant une réalité grâce au partenariat entre la société familiale Baron Philippe de Rothschild et Fair for Life.
À l’instar de Max Havelaar, cette certification, qui a une dimension internationale via une présence dans 70 pays, se positionne dans l’Hexagone. Cette année, c’est au millésime rouge 2023 de la porter. À l’heure où la déconsommation du vin et les aléas climatiques plombent l’activité des viticulteurs bordelais, cette initiative leur assure un prix stable et un accompagnement financier en faveur du développement durable.
Agri-Éthique, qui certifie une quarantaine de marques aux rayons boulangerie, boucherie, boisson ou épicerie, a réussi un coup double avec la labellisation des chips Brets (Altho) et de la filière canard Labeyrie Fine Foods, dont les premières références équitables arriveront en rayon mi-2025.
Rémunéra-score
Un autre défi attend les acteurs du commerce équitable : celui de la création d’un Rémunéra-score, prévue par l’article 10 de la loi Egalim 2, pour informer le client de la transparence des prix et favoriser des relations commerciales vertueuses. La démarche, inspirée du Nutri-score, pourrait concurrencer les labels privés sur pratiquement tous les produits alimentaires : viandes, fruits et légumes, produits laitiers, œufs…
Pas de panique, toutefois. Depuis 2021, ce projet avance à un pas de sénateur, avec un appel à manifestation d’intérêt lancé seulement fin 2024. Bio Équitable ou Agri-Éthique se disent prêts à apporter leur pierre à l’édifice. « Nous avons répondu favorablement à cette initiative, sans toutefois nous interdire de questionner la méthodologie », confirme Ludwig Tanchot, responsable pôle développement et partenariats chez Agri-Éthique. Pouvoirs publics et professionnels du commerce éthique donnent du temps au temps. L’expérimentation, qui n’a toujours pas commencé, doit s’achever au plus tard le 20 juin 2028.
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