La monétisation a fait son arrivée sur X, anciennement Twitter. Déployée courant juillet aux États-Unis, elle est apparue en France début août. Le programme Ads Revenue Sharing vise à partager les revenus publicitaires de la plateforme avec les abonnés à X Premium (ex-Blue, ex-Twitter Blue). Seuls les utilisateurs détenteurs de la fameuse coche bleue – ou les sociétés ayant souscrit au programme Verified Organizations – peuvent donc prétendre à être rémunérés par X.
Et c’est sur la base de l’engagement, des réactions et des vues que se calculent les potentiels gains des utilisateurs, via l’affichage d’annonces publicitaires. Mais cette méthode risque de poser problème sur une plateforme où les contenus polémiques sont déjà légion.
Sur X, les premiers abonnés à Blue ayant activé la monétisation ont reçu leur part du gâteau
Pour être éligible au programme de monétisation de X, il faut, bien sûr, être abonné à X Premium, avoir au moins 500 followers et 15 millions d’impression sur les trois derniers mois (plafond abaissé à 5 millions d’impression). Avec une première enveloppe de 5 millions de dollars à distribuer, de nombreux comptes à la coche bleue se sont jetés sur l’occasion.
Et cela commence à payer. Utilisateur bien connu faisant partie des comptes relayant les informations des médias traditionnels, AlertesInfos a partagé son premier virement venu de X : 6 850,82 €. Selon les dires du propriétaire du compte, cela correspond, « depuis mars », à « deux milliards d’impressions, voire plus ». Soit environ 34 euros pour 10 millions d’impressions. Un autre utilisateur annonce avoir reçu 154 euros pour ses 42 millions d’impressions, soit environ 36 euros pour 10 millions d’impressions.
De quoi provoquer une certaine effervescence auprès des abonnés Premium sur X. En effet, les termes « Merci Elon » étaient en tendance en France ce mardi 8 août, avec une majorité d’utilisateurs au badge bleu partageant leur rémunération.
La porte ouverte aux tap-in et autres contenus polémiques ?
Mais cette méthode de monétisation fait naître de nombreuses craintes parmi les utilisateurs. Il est, en effet, basé sur un principe de vues et d’engagement, et certains comptes étaient déjà prêts à tout, ou presque, pour maximiser leur visibilité et faire réagir, en bien ou en mal. Les twittos de longue date les connaissent : des médias ou relais d’informations, des comptes partageant l’actualité sportive ou ses rumeurs, voire des utilisateurs qui ont fait de la polémique leur fonds de commerce… Un fonds de commerce qui peut donc devenir très vite rentable.
Réagissez en bien ou en mal, mais surtout réagissez
Tenir des propos polémiques, voire pire, discriminatoires ou xénophobes, pourraient rapporter gros. Surtout quand on connaît la modération très laxiste de Twitter, puis de X en la matière. Émettre une opinion qui divise, sur X, entraîne souvent des réactions de tous les genres : on cite le message en question pour y apporter son soutien ou le dénigrer, on commente pour appuyer ou démonter le propos. Toutes ces pratiques, que l’on soit d’accord ou non avec le post d’origine, vont désormais potentiellement rapporter de l’argent à l’utilisateur qui les a initiées. Faire réagir risque donc de devenir le nouveau leitmotiv des abonnés Premium désireux de monétiser leur contribution sur le réseau social.
Le tap-in, une pratique à la mode, qui va le devenir encore plus
Créer la polémique ne sera pas la seule façon de générer de l’engagement sur X. Une autre pratique, le tap-in, déjà bien ancrée sur la plateforme, risque de grandement se développer chez les comptes ayant de nombreux followers. Ce qu’on appelle « tap-in », c’est un tweet dont on sait déjà qu’il va fonctionner et créer un engagement monstre. Le principe est le même que pour des publications polémiques : l’utilisateur va rédiger un post « facile » et attendre l’effet boule de neige. Il peut s’agir d’un simple message – « c’est quoi le tweet qui vous a le plus marqué ici ? » -, d’un avis tranché déguisé en sondage – « on est d’accord qu’à son prime, Messi enterre Cristiano hein la team ? » -, ou en réaction à une tendance qui divise, souvent liée au sport, à des œuvres culturelles ou au monde politique. Là encore, ces posts vont provoquer des réactions de rejet, de soutien, de moquerie, mais vont générer un nombre très élevé d’impressions.
De nombreuses mises en garde naissent sur X, ainsi que des appels au blocage massif
La fronde des utilisateurs fatigués de ces contenus se met en place petit à petit sur Twitter. Déjà, les appels à ne pas partager les tweets les plus provocateurs ou polémiques se faisaient entendre avant la mise en place de la monétisation. Depuis cette annonce et avec les premières rémunérations dévoilées sur X, ils se font de plus en plus nombreux. Des utilisateurs préviennent : « Vu ce que certains touchent sur Twitter maintenant, attendez-vous à voir beaucoup plus de tweets visant à faire du QRT (citer un post en réaction, ndlr) pour gagner de l’argent à l’avenir. Les fakes et la désinformation vont avoir leur heure de gloire. Plus que jamais, faites attention », peut-on lire sur X. « Vous pensiez que les comptes de « news » faisaient trop de sensationnalisme pour faire du RT (retweet, ndlr) ? Maintenant, ils peuvent faire de la thune et ça va être bien bien pire », lâche cet autre tweetos.
D’autres appellent à prendre des mesures plus radicales. « Il est temps de ne plus RT ou liker ces comptes (…) qui exploiteront les informations les plus sensationnalistes pour se faire de l’argent. Car l’antisémitisme, l’islamophobie, le racisme, la LGBTphobie sont des industries lucratives », juge un utilisateur. Ne plus réagir, ne plus commenter, ne plus avoir aucune interaction avec certains comptes Premium, voilà les nouveaux maîtres-mots d’une partie de la twittosphère. Des tutoriels, sur le ton de l’humour propre à Twitter, voient également le jour, comme ce « manuel anti tap-in » façon Ikea, invitant à « ne pas interagir avec le tweet en question, même pour se moquer, cela donne de la visibilité au tap-in ». Plus direct encore, de nombreux utilisateurs conseillent l’installation d’extensions permettant de bloquer à vue les comptes possesseurs d’une coche bleue, comme Blue Blocker.
Évidemment, si tous les comptes certifiés et abonnés Premium n’ont pas vocation à créer la polémique, la dissension ou des contenus visant un engagement maximal, ni à monétiser leur activité sur la plateforme, la frontière se creuse de plus en plus entre deux types d’utilisateurs sur X. Déjà fortement critiqué pour sa modération laxiste, le réseau social de feu l’oiseau bleu risque bien de devenir un lieu où il faudra faire un véritable tri entre les contenus que l’on souhaite voir, ceux que l’on veut éviter et ceux auxquels on ne souhaite plus réagir par crainte de contribuer à la rémunération d’un compte partageant du contenu ouvertement provocateur ou polémique. Et qui risque bien de se multiplier.
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