Nicolas Chabanne est l’ingénieux créateur (en 2016) et le porte-parole de « C’est qui le patron ? La marque du consommateur », une coopérative indépendante qui réunit 13.500 sociétaires et dont l’objectif est de rémunérer au juste prix les producteurs (plus de 3000 en bénéficient déjà). Le catalogue présente…
Nicolas Chabanne est l’ingénieux créateur (en 2016) et le porte-parole de « C’est qui le patron ? La marque du consommateur », une coopérative indépendante qui réunit 13.500 sociétaires et dont l’objectif est de rémunérer au juste prix les producteurs (plus de 3000 en bénéficient déjà). Le catalogue présente une trentaine de produits (beurre, yaourts, jus de pomme) en tête desquels le lait, vendu à 415 millions de litres, ainsi que les œufs (presque 110 millions en cinq ans).
Vous attendiez-vous à ces manifestations de colère ?
Oui, parce que nous passons notre vie à rencontrer des producteurs. Ceux qui gagnent leur vie grâce à « CQLP » sont sans doute moins concernés mais il y a des milliers d’agriculteurs qui ne s’en sortent pas alors qu’ils travaillent sept jours sur sept. La vertu du paysan est de ne pas se plaindre, ce qui explique aussi le nombre élevé de suicides. Le bon côté de cette détresse, c’est qu’elle donne l’occasion de changer enfin les choses.
Vous aussi, accusez-vous les normes ?
Elles n’expliquent pas tout mais quand vous passez deux à trois heures par jour dans les formulaires, il y a un souci. Le vrai problème, c’est la rémunération du producteur. Agriculteur, c’est le seul métier où vous ne savez pas combien vous allez gagner à la fin du mois et où on peut diminuer le prix de vente sans rien pouvoir faire. Les agriculteurs ont autre chose à faire que bloquer les routes. Cette crise est à prendre au sérieux.
Est-ce la faute à l’écologie ?
L’écologie est une priorité absolue et les agriculteurs n’ont aucun intérêt à bousiller la nature. Ils vivent avec elle et elle les fait vivre. Mais il y a des injonctions contradictoires. Quand j’ai rencontré Martial, un des premiers producteurs dont nous avons vendu le lait au juste prix, à 54 centimes, il ne percevait alors que 21 centimes et perdait 120 euros par jour. Difficile de remplacer son vieux tracteur diesel. L’écologie n’est pas un truc de riches mais, pour certains agriculteurs, la priorité est de survivre.
Grâce à « CQLP », un autre producteur a pu décarboner son exploitation. C’est ça qui nous motive et nous rend heureux.
Dans un sondage YouGov que vous avez commandé, les Français défendent les agriculteurs mais se rétractent au moment de passer en caisse.
78 % des Français sont inquiets à l’idée de rencontrer des problèmes d’autosuffisance et de qualité de la nourriture d’ici 2030 en France et 75 % sont prêts à ajouter des centimes à l’achat d’un produit si cela garantit une juste rémunération des producteurs. Mais seulement 6 % font confiance aux marques pour bien rémunérer les producteurs.
Il faut penser aux familles qui en sont à l’euro près pour remplir leur panier mais acheter le lait « CQLP » ne représente qu’une poignée d’euros de plus par an. C’est moins de deux euros pour le jus de pomme.
Votre modèle est-il reproductible ?
Bien sûr. En 2017, Emmanuel Macron vantait notre modèle qui ne coûte pas un centime à l’État mais ça ne s’est pas traduit dans les rayons. Cela dit, nos sociétaires nous disent : on n’attend pas les politiques, on avance. C’est ce qu’on fait.
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