Ils ne veulent rien lâcher et les propositions de la mairie ne leur conviennent pas. Les agents de la Ville et de l’Agglo albigeoise poursuivent leur mouvement de grève. Le point de crispation reste toujours leur niveau de rémunération.
Octobre noir pour les agents de la Ville et de l’agglomération albigeoise. Le préavis de grève déposé mardi 1er octobre se poursuit et doit toucher tous les services de la Ville et de l’Agglo.
Le point de crispation reste toujours le niveau de rémunération des agents. Ils estiment être « parmi les plus mal rémunérés du territoire tarnais et des villes de la strate démographique équivalente ». Et ce n’est pas le courrier envoyé par la maire d’Albi et présidente de l’Agglo, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, qui va les rassurer.
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« Je vous confirme la mise en œuvre d’une augmentation de régime indemnitaire sans précédent, écrit-elle. J’ai souhaité qu’une attention toute particulière soit portée aux agents occupants des emplois de catégories C, en doublant leur régime indemnitaire (IFSE). » Et la maire de citer comme exemple « 105 euros bruts au 1er juillet 2024 puis 140 € euros bruts au 1er juillet 2025 » pour des agents ayant un IFSE de 56 euros et de 70 euros ou « 180 euros bruts au 1er juillet 2024 puis 240 euros bruts au 1er juillet 2025 » pour des agents ayant une IFSE de 120 euros.
Portes closes à la mairie
« C’est du réchauffé, dénoncent les syndicats. Elle reformule les premières propositions… les montants sont les mêmes. Le niveau des primes adoptées en 2019 était déjà très bas et n’a pas été augmenté depuis, malgré les promesses de revoyure. Là, elle essaye de rattraper 4 ans de retard mais ce n’est pas ce que nous voulons. »
Mardi, plusieurs centaines d’agents (400 selon les syndicats) se sont retrouvées sur la place du Vigan pour signifier leur colère. Ils ont ensuite pris la direction de la mairie où… ils ont trouvé portes closes. « C’est l’illustration parfaite du refus de dialogue social de la part de la mairie », pestent les syndicats.
Concernant ses propositions d’augmentation, Dans son courrier, Stéphanie Guiraud-Chaumeil souligne que cet « effort de la Ville d’Albi représentera, en année pleine, une somme de l’ordre de 900 000 euros par an ».
« On a un train de retard »
Du côté des grévistes, on demande une rencontre autour d’une table : « Nous avons des propositions, nous sommes cohérents, ce sont les agents des catégories C qu’il faut augmenter, pas ceux des B ou A. La renégociation tous les deux ans n’a jamais eu lieu, des rendez-vous n’ont pas été honorés… On a un train de retard et on voit bien qu’il y a des difficultés à recruter ou encore beaucoup de turn-over ».
La grève « tournante » qui touchera tous les services (cuisine centrale, médiathèque, ATSEM, voirie, propreté urbaine…) devrait donc se poursuivre tout au long du mois.
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