BNP Paribas veut augmenter son directeur général. Dans son rapport 2025 sur les rémunérations des mandataires sociaux, la plus grande banque française évoque une hausse la rémunération fixe de Jean-Laurent Bonnafé de 25%, à 2,3 millions d’euros.
Comme souvent, le groupe justifie ce choix en comparant le salaire de son patron à celui des dirigeants du secteur. Il est jugé «significativement inférieur à la moyenne [de celui] de ses homologues des autres grandes banques européennes». Et, pour le coup, l’argument sonne juste tant l’écart de rémunération est important avec les autres grandes banques occidentales. Un constat qui concerne d’ailleurs toutes les banques françaises.
Nous avons recensé les rémunérations touchées par les patrons des 25 plus grandes banques de la planète (hors Chine et Japon) en 2024 et le bilan est sans appel : les Français sont bons derniers alors qu’ils dirigent des établissements plutôt en tête de peloton si on se fie à la taille de leur bilan.
Les Américains à plus de 30 millions
Sans surprise, le classement est dominé par les banques américaines, dont la plupart des dirigeants pointent au-delà de 30 millions de dollars de rémunération annuelle. Jamie Dimon, PDG de JPMorgan, la plus grande banque occidentale, est logiquement le mieux payé, avec 39 millions de dollars, à égalité avec David Solomon de Goldman Sachs. Ils sont suivis par Brian Moynihan de Bank of America, et une des deux seules femmes du classement, Jane Fraser, directrice générale de Citi. Tous deux ont obtenu de substantielles augmentations l’an dernier, de 21% et 33% respectivement, et pointent à plus de 34 millions de dollars.
Edward Pick de Morgan Stanley et Charles Scharf de Wells Fargo arrivent juste derrière, avec 34 millions et 31,2 millions d’euros, respectivement. Un cran en dessous, le dirigeant du canadien RBC, David McKay, a touché une rémunération globale de 18,2 millions de dollars.
Derrière les Nord-Américains, Sergio Ermotti d’UBS est le dirigeant le mieux rémunéré de l’Europe bancaire avec 16,8 millions de dollars. En zone euro, c’est la présidente exécutive de Santander, Ana Botin, qui affiche le revenu le plus élevé, à 14,9 millions de dollars, suivie de près par Andrea Orcel d’UniCredit et ses 14,3 millions.
Outre-Manche, le patron de Barclays, C.S. Venkatakrishnan, arrive en tête avec 13,6 millions de dollars. Il pourrait toutefois être dépassé par Georges Elhedery dès cette année. La rémunération du directeur général de HSBC, à 7 millions de dollars en 2024, n’est en effet pas représentative car il a pris ses fonctions en cours d’année. Pour 2025, la banque sino-britannique envisage de la faire passer à 15,2 millions de livres, soit près de 20 millions de dollars.
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Les Français bons derniers
Loin derrière ces niveaux, les patrons des banques françaises ferment la marche, ou presque. Le mieux rémunéré, le directeur général de la Société Générale Slawomir Krupa, a touché 5,4 millions de dollars, devant Jean-Laurent Bonnafé, à 4,7 millions, Philippe Brassac du Crédit Agricole et Nicolas de BPCE, tous deux à 2,8 millions de dollars. La rémunération de Daniel Baal, président du Crédit Mutuel, est deux fois inférieure, à 1,4 million de dollars.
Seuls deux autres banques s’insèrent dans ce «Flop 7» dominé par les Français, dont une pour des raisons conjoncturelles. Le dirigeant d’ING, Steven van Rijswijk, pointe à 2,9 millions de dollars. Celui de Toronto-Dominion n’a touché que 1,1 million l’an dernier mais ce chiffre est trompeur car Bharat Masrani a été démis de ses fonctions en début d’année ce qui a occasionné une chute de sa rémunération 2024 de 88%.
L’écart de revenus entre les patrons français et leurs homologues américains peut s’expliquer par les différences de capitalisation boursière qui existe entre les banques des deux pays. BNP Paribas est ainsi valorisé 86 milliards de dollars contre plus de 600 milliards de dollars pour Morgan Stanley.
L’argument ne tient en revanche pas pour justifier la décote subie vis-à-vis des autres banques européennes. Moins bien valorisé que BNP Paribas ou le Crédit Agricole, Deutsche Bank paie ainsi son dirigeant, Christian Sewing, 10,6 millions de dollars, soit plus du double de la rémunération de Jean-Laurent Bonnafé et près de quatre fois celle de Philippe Brassac.
Ces écarts s’expliquent sans doute en partie par le poids du modèle des banques mutualistes dans l’Hexagone, qui est de nature à affecter l’ensemble du secteur, y compris les établissements à visée purement capitaliste.
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