Tout le monde s’attendait à ce que le taux de rémunération de son Livret A soit relevé au-dessus de la barre des 3 %, compte tenu de l’inflation supérieure à 4 %. Seulement voilà, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a décidé de faire fi de ses propres règles. Si la formule de calcul, établie par lui en 2019 pour indexer le taux du Livret A sur l’inflation, avait été appliquée, il serait passé à 4,1 %. Une injustice pour les ménages dont le manque à gagner sur un an s’élève à 69,86 euros pour un Livret A moyen (6 351 euros). Paul Cassia, maître des requêtes au Conseil d’État, s’est fait le porte-voix de ces 56 millions de Français délaissés. Sur Twitter, il explique que ce recours permettra de vérifier si « des “circonstances exceptionnelles” permettent de ne pas relever ce taux à 4,1 % et si ce taux peut être gelé pendant dix-huit mois ».
Le Conseil d’État devra justifier ces circonstances, mais voilà qu’il est balayé par la Banque de France. « L’inflation a commencé à baisser (…) et continuera à diminuer pour revenir sous 3 % ; la garantie est ainsi forte pour les épargnants (…) en raison d’une prévision sur le retour du taux d’inflation à 2,5 % d’ici 2024 », a-t-elle expliqué. Or, dans sa note de conjoncture du 15 juin 2023, l’Insee suggère que « d’ici la fin de l’année, et sous l’hypothèse d’un cours du baril de Brent figé sur la période de prévision (72 €), l’inflation refluerait (…) pour atteindre un peu moins de 4,5 % sur un an en décembre ». La Banque de France pointe également le choc d’une hausse du taux du livret A sur le financement du parc social.
Discretion quant au généreux cadeau du gouvernement aux établissements bancaires
Selon l’institution, une augmentation de 1 % menacerait 32 000 logements sociaux. Effectivement, sur la totalité de l’encours cumulé sur le LEP, le Livret A et son jumeau le LDDS, 40 % sont destinés aux banques et 60 % au logement social. Or la hausse du taux du Livret A impliquerait la hausse des fonds dédiés au logement social et, mécaniquement, l’augmentation des loyers des HLM.
Reste qu’il est « parfaitement possible de favoriser le financement du logement social sans léser l’épargne populaire, explique Jean-Philippe Gasparotto, de la CGT Caisse des dépôts. En utilisant les 2 milliards d’euros générés en 2022 par l’affectation budgétaire du prélèvement annuel de l’État sur la Caisse des dépôts et le fonds d’épargne, il aurait été possible de bonifier les prêts du logement social durant les périodes de hausse du taux du Livret A ».
Toutefois, le gouvernement tout comme la Banque de France semblent très discrets quant au généreux cadeau qu’ils font aux établissements bancaires. Avec un encours de 874 milliards d’euros cumulé sur l’épargne réglementée en décembre 2022 (selon la Banque de France), les banques possèdent un réel trésor de liquidités. Mais celui-ci ne dort pas comme dans les coffres-forts ! Après avoir financé les PME à hauteur de 80 % de la somme perçue, ainsi que des projets en faveur de l’écologie et des entreprises de l’économie sociale et solidaire, les banques utilisent les 5 % restants comme elles le souhaitent. Ainsi, elles investissent dans des actions et des obligations d’État qui, grâce aux intérêts, leur rapportent toujours plus de ressources et avec lesquelles elles font des marges.
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