Eric Lombard a de nouveau plaidé ce week-end pour une stabilité du taux de rémunération du Livret A. Pour arguments : un impact sans précédent sur les acteurs du logement social si le taux de rémunération venait à augmenter et un surcoût pour les établissements financiers et les collectivités.
Entre les divers produits d’épargne – assurance vie, livrets réglementés… – « il y a une question de hiérarchie des rendements à laquelle on est attentif et qui serait déformée si le taux du Livret A continuait à monter », a assuré le responsable lors des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. « Ce ne serait pas logique que le taux du Livret A, qui est liquide, garanti et défiscalisé soit le plus élevé » parmi les produits d’épargne, dont certains sont nettement plus risqués, et donc traditionnellement mieux rémunérés.
La Caisse des dépôts gère 60% des montants déposés par les Français sur leur Livret A ou leur Livret de développement durable et solidaire (LDDS), qu’elle réinvestit notamment dans des prêts destinés à la construction de logements sociaux.
Vers une hausse du taux de rémunération ?
Depuis plusieurs mois, les Français plébiscitent ces livrets d’épargne réglementés, dont le taux de rémunération est devenu nettement plus attractif en répercussion d’une forte inflation. En mai, le livret A a récolté 2,47 milliards d’euros de plus qu’en avril et le Livret de développement durable 1 milliard d’euros de plus. Une collecte très importante due à l’augmentation du taux de ces livrets à 3%, en vigueur depuis le 1er février.
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire doit annoncer dans les tous prochains jours le taux de rémunération du Livret A qui s’appliquera à compter du 1er août, après avoir reçu une proposition de taux du gouverneur de la Banque de France. Selon la formule de calcul prenant en compte d’une part la hausse des prix et d’autre part les taux interbancaires, il pourrait se situer à 4% ou 4,1%, selon le directeur du Cercle de l’épargne Philippe Crevel.
Répercussions
Mais « on plaide pour la stabilité du taux du Livret A », a réaffirmé samedi Eric Lombard. L’impact d’une hausse du taux de rémunération, qui est un taux d’emprunt pour les acteurs du logement social, est « massif », a-t-il averti. « Ils nous empruntent 170 milliards d’euros, donc 1% de hausse, ça coûte 1,7 milliard au logement social à un moment où il faut construire », a par ailleurs détaillé le directeur général de la Caisse des dépôts.
En avril, Eric Lombard s’était déjà prononcé sur France Info pour un maintien du taux à 3%, arguant l’impact potentiellement négatif sur le logement social, pour qui le taux du Livret A est un taux d’emprunt.
« Une hausse d’un point du taux du Livret A générerait un surcoût non négligeable pour les établissements financiers (4 milliards d’euros sur un an), pour les bailleurs sociaux ainsi que pour les collectivités locales ou les PME qui empruntent à partir des ressources issues du Livret A ou du LDDS », accusait-il dans un communiqué. Selon lui, « les banques pourraient être amenées à répercuter le surcoût de la hausse du taux sur les emprunts. Un taux élevé pourrait également conforter les Français à privilégier l’épargne au détriment de la consommation ce qui nuirait à la croissance. Un relèvement du taux du Livret A pénaliserait les autres placements ».
(Avec AFP)
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