Il y a des augmentations assurées et d’autres variables. Mais le groupe Bel revalorisera bien le prix du lait pour ses éleveurs en 2025, avec un tarif moyen de 485 euros les 1.000 litres de lait, contre 456 euros en 2024 pour fabriquer les Kiri, Mini Babybel, Vache qui rit et autre Cousteron. Le fromager a présenté ses perspectives mardi 3 décembre aux côtés de son partenaire pour la huitième année consécutive, l’Association des producteurs Bel de l’Ouest (APBO) qui représente 670 exploitations dans le Grand Ouest dont 216 en Sarthe et 288 en Mayenne.
Des revenus fixes … et des primes
Dans le détail, la hausse est d’abord le résultat d’une revalorisation de la main d’œuvre dans les calculs du groupe, qui concernera tous les agriculteurs sur l’année 2025. À partir du 1er juin, des primes facultatives viendront s’ajouter pour les éleveurs souhaitant réduire leur empreinte carbone.
Chaque exploitant pourra d’ici là choisir un ou plusieurs des huit leviers optionnels à actionner pour déclencher la prime, comme l’implantation de haies pour stocker le carbone, la fin de l’alimentation à base de soja importé ou d’huile de palme ou encore l’utilisation du lin pour nourrir les vaches et réduire ainsi les émissions de méthane. « Plus on décarbone, plus on est rémunéré« , a résumé la directrice générale de Bel France Anne-Sophie Carrier.
Dix millions de litres supplémentaires
Ainsi, le groupe estime que la prime moyenne s’élèvera à 12 euros par agriculteur, pour 1.000 litres de lait, même si « ceux qui ne prendront pas de leviers auront une prime de zéro et pour ceux qui sélectionneront un maximum de leviers, ça pourra aller jusqu’à 25« , précise Frédéric Dorilleau, président de l’APBO.
Les seize exploitations bio de l’association verront aussi les prix grimper, avec un tarif fixé à 550 euros les 1.000 litres. L’augmentation des prix d’achats n’est d’ailleurs pas la seule bonne nouvelle pour les éleveurs laitiers, puisque, contrairement à la baisse de la collecte annoncée chez Lactalis, le groupe Bel a de son côté passé commande de 10 millions de litres supplémentaires pour 2025, 431 au lieu de 421 en 2024.
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