La transition énergétique, la gestion de l’eau, le maintien de la biodiversité nécessitent des équipements de production d’énergies renouvelables, la rénovation thermique des bâtiments et des logements, la décarbonation de l’industrie et des transports, une gestion plus économe de la consommation d’eau, des aménagements et des dispositifs permettant de protéger ou de préserver un nombre suffisant d’espèces vivantes, végétales et animales.
On connaît à peu près le montant des besoins d’investissements supplémentaires liés à ce triple objectif. En ce qui concerne la transition énergétique, les estimations de Selma Mahfouz et Jean Pisani-Ferry conduisent à faire l’hypothèse d’un besoin d’investissement net supplémentaire de 2,5 points de PIB par an (2 500 milliards de dollars, soit 2 350 milliards d’euros, par an à l’échelle mondiale). Selon les études disponibles, les investissements relatifs à l’eau se chiffrent à 350 milliards de dollars par an (soit 0,35 % du PIB mondial).
L’accord mondial sur la biodiversité (accord de Kunming-Montréal, 2022) prévoyait 200 milliards de dollars par an de financements nationaux et internationaux, mais, selon l’Institut Paulson, il faudrait passer à 800 milliards de dollars d’investissements annuels (au lieu des 140 milliards actuels). Enfin, il faut ajouter à ces sommes les dépenses publiques liées à la préservation du pouvoir d’achat des ménages les plus modestes qui seront fortement affectés par la hausse du prix de l’énergie et de l’eau.
Si on consacre 0,5 % du PIB à ce soutien, les dépenses d’investissement liées à la transition écologique devraient représenter environ quatre points de PIB par an durant au moins vingt ans, partagées entre investissements public et privé, des entreprises comme des ménages. Comment, dans le cas de la France, financer cela ?
La première possibilité est d’accroître l’endettement extérieur. Mais la France a déjà un déficit de sa balance courante de 2 % du produit intérieur brut (PIB), c’est-à-dire qu’elle emprunte 2 % du PIB par an en raison de l’insuffisance de l’épargne domestique pour couvrir ses besoins d’investissement. Il faudrait donc le porter à 6 % du PIB pour couvrir par l’endettement extérieur la totalité du supplément d’investissement nécessaire à la transition. Ce déficit extérieur serait extrêmement difficile à financer : il pourrait déclencher une crise financière du type de celle qui a frappé les pays du sud de la zone euro à partir de 2010.
Faire reculer la consommation
De plus, tous les pays, confrontés eux aussi à la nécessité d’investir dans la transition, auront un besoin d’investissement accru : cela veut dire qu’il y aura une « guerre » pour l’accès à l’épargne, et donc beaucoup de concurrence pour attirer des capitaux étrangers. Il n’est pas sûr que la France soit suffisamment attrayante pour attirer un gros supplément de capitaux étrangers dans un monde où l’épargne serait devenue rare. Il ne semble donc pas possible de financer par l’endettement extérieur les investissements supplémentaires.
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