Fait rarissime, les greffiers du tribunal judiciaire d’Albi se sont mis en grève ce jeudi 29 juin pour protester contre la mise en place d’une nouvelle grille indiciaire à partir d’octobre prochain. Ils dénoncent également des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader.
C’est la mesure de trop. À l’instar de leurs collègues qui se sont mobilisés un peu partout en France ces derniers jours, les greffiers du tribunal judiciaire d’Albi se sont mis en grève jeudi 29 juin pour protester contre la publication d’une nouvelle grille indiciaire qui sera applicable dès octobre prochain.
Ils se sont réunis en début d’après-midi devant le palais de justice d’Albi, rejoints par plusieurs avocats du barreau venus afficher leur soutien mais aussi par la procureure d’Albi, Stéphanie Bazart, et par le magistrat à titre temporaire Jean-Michel Guinard.
« Nous sommes aujourd’hui un grand nombre à avoir décidé d’une grève pour exprimer notre colère et notre profonde lassitude. Nous ne sommes pas des habitués de la grève car nous avons tous un réel sens du devoir et des responsabilités », dénoncent les greffiers dans une déclaration commune qui a été lue à l’intérieur du tribunal avant l’ouverture d’une audience correctionnelle, qui a été renvoyée faute de greffiers.
« Cette grille nous fait sortir de l’ombre »
« Trop c’est trop. Déjà usés et malmenés par un sous-effectif chronique, des audiences interminables, un rythme de travail épuisant, des logiciels défaillants et des réformes incessantes, cette grille nous fait sortir de l’ombre. Nous demandons un reclassement à la hauteur de nos qualifications et compétences, à la hauteur de notre dévotion ».
Avec cette nouvelle grille indiciaire, il faudra 27 ans d’ancienneté à un greffier pour atteindre le dernier échelon, contre 24 ans actuellement. « On nous propose un reclassement qui au mieux fera gagner quelques dizaines d’euros à certains greffiers. La réalité étant que nous y perdrons tous car cette grille nous reclasse à des échelons inférieurs ».
Manque de moyens
Le manque d’effectifs, la succession de réformes à mettre en place et de nouvelles procédures à gérer « génèrent énormément de stress pour les personnels », témoigne une greffière, et « ont un impact sur la vie des justiciables ».
Le tribunal judiciaire d’Albi compte un total de 27 greffiers, qui ne comptent plus leurs heures. Des contractuels sont embauchés pour remédier au manque d’effectifs mais ces derniers « ne sont pas formés et sont cantonnés à des tâches administratives », explique un greffier. « Les moyens humains ne sont pas adaptés ni suffisants pour faire face à l’activité ».
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