La proposition de réduction des honoraires des médecins dans le programme Medicare Physician Fee Schedule (PFS) est décevante, mais pas surprenante, a déclaré le chef de l’Académie américaine des médecins de famille.
Les Centres américains des services Medicare et Medicaid ont publié ce mois-ci le projet de PFS 2025.
La prochaine réduction des remboursements interviendrait après des années de réductions des remboursements du CMS, alors que l’inflation fait grimper les coûts de fonctionnement. Selon cette formule, les cabinets médicaux deviennent insoutenables, a déclaré le Dr Steven P. Furr, de la FAAFP.
Médecin de famille à Jackson, en Alabama, Furr a rencontré en ligne Économie médicale pour se tenir au courant des derniers développements affectant les petits cabinets et les médecins indépendants à travers le pays.
Économie médicale : Depuis notre dernière conversation, le barème des honoraires des médecins de Medicare pour 2025 a été publié et prévoit une réduction de 2,8 % du remboursement des médecins l’année prochaine. Pouvez-vous nous expliquer quel effet cela aura sur votre pratique et sur les pratiques dans tout le pays ?
Dr Steven P. Furr, FAAFP : J’aimerais pouvoir dire que nous avons été surpris par cette situation, mais ce n’est pas le cas. C’est la cinquième année consécutive que Medicare réduit nos tarifs. Ils ont fait marche arrière et ont réduit une partie de ces réductions, mais une réduction de 2,8 % est tout simplement intenable pour nos cabinets. Lorsque vous vous rendez compte, lorsque vous regardez l’indice économique Medicare, que nous devrions obtenir une augmentation de 3,6 %, et que vous prenez ensuite une réduction de 2,8 %, vous devez vous rendre compte que vous avez en plus toutes les autres réductions des années précédentes. Nous n’avons pas eu de réelle augmentation des tarifs en termes d’inflation depuis 21 ans. Cela rend donc les cabinets intenables. Et vous vous demandez peut-être pourquoi votre médecin a vendu son cabinet ou a rejoint un autre grand groupe médical ou un autre hôpital, c’est parce qu’il n’a plus les moyens d’exercer. Et la véritable préoccupation que nous avons à ce sujet est de savoir si les médecins vont dire : « Je ne peux plus me permettre de voir les patients de Medicare, car le système est très mal payé. »
Économie médicale : L’AAFP a-t-elle fait des efforts pour informer le Congrès des effets de la réduction du nombre de médecins ?
Dr Steven P. Furr, FAAFP : Nous sommes au Congrès et nous nous battons pour cela à chaque fois que nous pouvons, et nous le faisons depuis plusieurs années, comme le font l’AMA et d’autres associations médicales, car cela affecte tous les médecins. Mais cela affecte particulièrement les médecins de famille, car beaucoup de nos médecins travaillent dans des zones rurales et mal desservies où nous avons une proportion plus élevée de patients Medicare et nous n’avons pas autant d’assurance privée pour compenser la différence de coûts. Vous savez, nous sommes ravis du fait que le CMS ait compris qu’il devait récompenser les soins primaires et ils ont ajouté le code G 2211, qui augmente quelque peu notre remboursement. Mais si vous regardez ce remboursement, mais que vous prenez ensuite la réduction de 2,8 %, cela nous met toujours dans le trou dans l’ensemble, et encore plus dans le trou si vous prenez en compte l’inflation.
Économie médicale : Pouvez-vous discuter de l’importance du code G2211 pour les médecins de famille?
Dr Steven P. Furr, FAAFP : Ce qui nous enthousiasme vraiment cette fois-ci, c’est que nous leur avons demandé, l’un des problèmes avec le code G2211, quand il est sorti l’année dernière, à partir de janvier 2024, vous ne pouviez pas l’utiliser lorsque vous facturiez également un modificateur de 25, donc chaque fois que nous voyions un patient pour une visite annuelle de « bien-être » ou qu’il se faisait vacciner, nous ne pouvions pas utiliser le code G2211 parce qu’il avait un modificateur de 25. Au lieu d’utiliser ce code pour bon nombre de nos visites, nous ne pouvions probablement l’utiliser que pour 25 ou 30 %. Donc, le fait que cette fois-ci, avec une nouvelle recommandation selon laquelle le code G2211 peut être utilisé lorsque le modificateur 25 est utilisé pour une visite annuelle de « bien-être » ou pour l’administration d’un vaccin augmentera en fait le nombre de visites pour lesquelles nous pourrons réellement utiliser ce code. Nous sommes donc très enthousiastes à ce sujet.
Économie médicale : Pensez-vous que le Congrès devrait baser le remboursement des médecins sur l’indice économique de Medicare ou sur un autre facteur ?
Dr Steven P. Furr, FAAFP : C’est le minimum dont nous avons besoin à ce stade. Si vous regardez les coupes précédentes, et vous n’avez pas seulement les coupes annuelles que nous avons eues, vous vous souvenez que le Congrès a adopté une séquestration il y a plus de dix ans, donc cela représente une autre réduction de 2 % en plus de cela. Donc, ce sont ces coupes continues que nous avons eues qui rendent vraiment la pratique médicale insoutenable. Mais le minimum dont nous avons besoin est un, arrêter les coupes, puis mettre en place l’indice économique Medicare. Et vous devez comprendre que tout le monde sauf les médecins bénéficie de cet indice économique Medicare. Les hôpitaux en bénéficient, les maisons de retraite en bénéficient, les hospices en bénéficient. Nous sommes donc le seul groupe médical à ne pas en bénéficier.
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