Un projet-pilote pour bonifier la rémunération des travailleurs forestiers du Bas-Saint-Laurent a permis de recruter des dizaines d’ouvriers et d’améliorer leur taux de rétention en emploi.
Le projet, lancé il y a trois ans par le Collectif régional de développement (CRD) du Bas-Saint-Laurent, visait à changer le mode de rémunération des ouvriers sylvicoles afin qu’ils ne soient plus payés uniquement en fonction de leur rendement.
L’instauration d’un mode de rémunération mixte – composé d’un taux horaire établi selon leur formation et leur expérience et d’une prime au rendement – a permis de garder en emploi 95 % des travailleurs qui cumulaient déjà plus de 5 ans d’expérience.
De plus, entre 15 et 20 nouveaux ouvriers ont été recrutés chaque année depuis le début du projet; 30 % d’entre eux sont toujours en poste.
Ça nous apparaît quand même assez intéressant dans la conjoncture de l’emploi actuellement, d’avoir 30 %, 35 %. Bien sûr, on aimerait l’améliorer, mais, pour l’instant, je pense que c’est un bon taux de rétention
, affirme le président de la Fédération des groupements forestiers du Bas-Saint-Laurent, Pierre Sirois.
Freiner l’exode des travailleurs sylvicoles
Au cours de la dernière décennie, des centaines de travailleurs forestiers ont déserté le métier. Si on parle d’il y a une dizaine d’années, il n’y avait pas loin de 1000 travailleurs forestiers dans le Bas-Saint-Laurent. Aujourd’hui, on en compte environ 120 ou 150 dans les groupements forestiers. Il y en a aussi dans les coopératives forestières, mais ça a baissé de façon très importante
, indique M. Sirois.
Serge Desrosiers, qui travaille pour le Groupement forestier Métis-Neigette, cumule 30 ans d’expérience. Il dit avoir lui-même perdu de nombreux collègues au fil des ans. Ils sont allés ailleurs, à cause des conditions
, dit-il.
Les travailleurs forestiers doivent fournir leur propre équipement, paient l’essence, doivent souvent se déplacer sur de longues distances et sont vulnérables à la météo. Ces conditions de travail difficiles jumelées au marché de l’emploi très compétitif rendent le recrutement ardu, explique le président du Collectif régional de développement (CRD) et préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis.
En plus de l’amélioration de leur rémunération, certains avantages ont aussi été accordés aux travailleurs dans le cadre de ce projet : ils peuvent maintenant cumuler des congés maladie, cotiser à un REER et bénéficier de temps pour entretenir leur équipement. Quant aux recrues, elles peuvent maintenant profiter des conseils des travailleurs plus expérimentés.
Comme moi je suis compagnon, je suis ces recrues-là tant qu’ils vont en avoir besoin avant de tomber à une bonne production, je vais être avec eux autres, précise Serge Desrosiers. On réussit à les garder parce qu’on les suit.
Si le projet a eu des retombées positives, on ignore cependant s’il sera reconduit en 2024. Il ne reste qu’une saison avant que le financement de 3,2 millions de dollars octroyé par Québec prenne fin.
Serge Desrosiers estime cependant que c’est une nécessité. Je ne le sais pas moi-même si je vais continuer dans le bois [si le programme prend fin] pis mes chums, c’est pareil
, dit-il.
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