« Produire le premier avion bas carbone » est l’un des dix objectifs inscrits au plan de relance « France 2030 », annoncé en octobre 2022 par le président de la République. Piloté par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et la Caisse des dépôts, ce plan d’innovation et d’industrie est doté de 54 milliards d’euros, dont 2,3 milliards mobilisés sur le capital humain. Il doit permettre « de transformer durablement des secteurs clés de l’économie française », dont celui de l’aéronautique. Basé en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, le pôle Aerospace Valley a répondu à l’appel à manifestation d’intérêt (1). Il a été sélectionné par l’État, dès octobre 2022, pour réaliser un Diagnostic aéronautique compétences et métiers d’avenir Sud-Ouest (Dacso), « avec un focus final sur l’avion bas carbone ».
Les différents organismes de formation de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie (écoles d’ingénieurs, universités, écoles doctorales, organismes privés), vont pouvoir « bâtir des parcours de formations répondant aux enjeux et aux problématiques futures de la filière aéronautique ». « Premier levier des transitions numériques et écologiques, la formation des jeunes et des salariés permet de renforcer le capital humain indispensable au fonctionnement de nos entreprises et au-delà de toute la société. C’est aussi le meilleur moyen pour proposer des emplois durables et de tous niveaux de qualification sur l’ensemble du territoire », souligne en préliminaire la note de synthèse Dacso…
« Produire le premier avion bas carbone » est l’un des dix objectifs inscrits au plan de relance « France 2030 », annoncé en octobre 2022 par le président de la République. Piloté par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et la Caisse des dépôts, ce plan d’innovation et d’industrie est doté de 54 milliards d’euros, dont 2,3 milliards mobilisés sur le capital humain. Il doit permettre « de transformer durablement des secteurs clés de l’économie française », dont celui de l’aéronautique. Basé en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, le pôle Aerospace Valley a répondu à l’appel à manifestation d’intérêt (1). Il a été sélectionné par l’État, dès octobre 2022, pour réaliser un Diagnostic aéronautique compétences et métiers d’avenir Sud-Ouest (Dacso), « avec un focus final sur l’avion bas carbone ».
Les différents organismes de formation de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie (écoles d’ingénieurs, universités, écoles doctorales, organismes privés), vont pouvoir « bâtir des parcours de formations répondant aux enjeux et aux problématiques futures de la filière aéronautique ». « Premier levier des transitions numériques et écologiques, la formation des jeunes et des salariés permet de renforcer le capital humain indispensable au fonctionnement de nos entreprises et au-delà de toute la société. C’est aussi le meilleur moyen pour proposer des emplois durables et de tous niveaux de qualification sur l’ensemble du territoire », souligne en préliminaire la note de synthèse Dacso.
« Ce plan arrive au bon moment. Il correspond à une transformation attendue dans nos filières et s’ouvre à nos secteurs d’activité : avion bas carbone, ouverture sur le spatial et drone en fort développement notamment dans le domaine de la défense », constate Éric Giraud, directeur du pôle Aerospace Valley.
Environnement et écoconception
L’un des objectifs du diagnostic Dacso était d’identifier et mesurer les besoins industriels en termes de ressources humaines, compétences et savoir-faire à horizon 10 ans, avec une mention pour les compétences émergentes. 305 formations aéronautiques ont été répertoriées. Leur recensement a été organisé en trois segments : du secondaire à Bac + 2, du supérieur à partir de Bac + 3, formation continue et professionnelle Des formations non spécifiques pouvant intéresser les industriels et acteurs du secteur aérospatial ont été ajoutées, à savoir celles du technique en lien avec l’organisation d’une chaîne logistique (supply chain).
Sur le territoire, la transition vers l’aviation verte induira des évolutions mais pas de révolution des métiers et compétences d’ici à 10 ans
« L’offre en formation orientée aéronautique est riche et diversifiée. Les formations initiales, du secondaire mais surtout celles du supérieur, couvrent l’ensemble des thématiques nécessaires pour la R & D (recherche et développement), la conception, la fabrication des avions », énumère la note de synthèse. Laquelle concède qu’il « ne semble pas exister de formation aéronautique spécialisée dans l’aviation décarbonée (au moins en formation initiale), mais, déjà, de nombreux programmes _ notamment niveau ingénieur _ sensibilisent ou forment les étudiants aux problématiques environnementales, à l’écoconception ou encore à l’analyse de cycle de vie […] Une grande partie des problématiques liées au développement et à la production d’un avion bas carbone vont rester semblables à celles d’un avion classique, et les formations existantes qui ont fait leurs preuves restent a priori bien adaptées », précise le document.
Aussi convient-il de mettre en perspective les engagements pris par le secteur aérien pour atteindre zéro émission nette à 2050, au regard des enjeux de transition écologique. « Sur le territoire, la transition vers l’aviation verte induira des évolutions mais pas de révolution des métiers et compétences d’ici à 10 ans », relève la note de synthèse. Elle rappelle que « le transport aérien représente 2 à 3 % des émissions mondiales de CO2. À l’échelle française et en incluant le trafic international, l’aérien représente 6,8 % des émissions du pays (soit 15,5 % du secteur des transports). » Les émissions de dioxyde de carbone représentaient 3 % dans les années 1990.
Maintenance et numérique
Pour assurer cette décarbonation, le recrutement est l’un des défis à relever par la filière. Les besoins sont de l’ordre de 25 000 à 30 000 salariés d’ici à 2025. Les effectifs devraient croître continuellement d’ici à 2032, soit 3 % par an, plus encore dans la R & D et le numérique (4 %). Pour le grand Sud-Ouest, les effectifs devraient dépasser leur niveau précrise en 2024 et atteindre 115 000 emplois en 2025 (contre 104 000 en 2022). La progression du trafic devrait tirer à la hausse le nombre d’emplois.
À l’horizon 2035 et l’entrée en service des premiers avions bas carbone, les effectifs de la filière dans le Grand Sud-Ouest pourraient dépasser les 150 000 salariés. Ils seraient de 130 000 selon une hypothèse plus pessimiste de développement du trafic aérien mondial. De fait, le volume de collaborateurs dédiés à l’avion bas carbone devrait croître : 2 000 estimés en 2022 à environ 40 000 d’ici à 2035. Pour les raisons évoquées précédemment et dans un contexte de mise en service post 2035, la production de l’avion bas carbone devrait mobiliser une minorité des collaborateurs d’ici à 2032. Si les métiers de la production et des tests/essais et ceux de MRO (opérations de maintenance d’actifs), des tests ou les fonctions support seront peu ou pas impactés d’ici à 2035, ceux de la R & D (ingénieurs) seront plus fortement concernés dès 2027 (mise en programme des nouveaux avions).
Le démantèlement croissant des avions conduira à une hausse des effectifs
Les métiers du numérique devraient progresser plus rapidement que la moyenne. Certains profils seront très recherchés : ingénieur cybersécurité (600 emplois d’ici 2032), ingénieur intelligence artificielle (1 000). Dans le même temps, les effectifs des métiers d’ingénieur de recherche devraient augmenter significativement : entre 2 000 et 3 500 emplois supplémentaires selon les métiers. Enfin, l’arrivée de l’avion électrique à partir de 2025 mobilisera une part très restreinte des effectifs de production en raison d’un segment de marché encore de niche. Le démantèlement croissant des avions conduira à une hausse des effectifs associée à la gestion de la fin de vie des avions, dans des volumes toutefois limités à l’échelle de la filière.
(1) Un diagnostic espace compétences et métiers d’avenir Sud-Ouest (Decso), sur la filière spatial, a également été réalisé à l’image du diagnostic aéronautique (Dacso).
Des métiers en tension
« Dans le grand Sud-Ouest, les tensions sur les métiers de l’aéronautique se sont généralisées », note Yoann Ducuing, directeur délégué solutions et services Bricks, à Aerospace Valley. Ce constat touche les cols-bleus comme pour les cols blancs. Le rapport Dacso relève que « les tensions sur les métiers de la production (chaudronnier, peintre, mécanicien monteur…) se sont accentuées passant dans la catégorie très tendue de quatre métiers en 2015 à seize en 2021 ». « On arrive à une saturation rapide des embauches sur le marché », souligne un professionnel dans le rapport DACSO. Un autre ajoute : « Il y a moins de deux candidats par offre d’emploi avec des délais de recrutement compliqués ».
« Selon une étude, 82 % des entreprises rencontrent un problème de recrutement », pointe du doigt Yoann Ducuing. Lequel dit apprécier les actions menées (promotions, formations, campus des métiers…), mais craindre qu’elles ne soient pas suffisantes pour assurer les besoins futurs. Au-delà de l’attractivité, il s’inquiète de « la perte importante de la culture scientifique et mathématique […] Tout se joue avant même le collège et le lycée, c’est-à-dire dès le primaire et la maternelle. Il faut faire rêver les jeunes. Le second enjeu est de sensibiliser les professeurs et les instituteurs. »
Yoann Ducuing a regardé les actions réalisées dans d’autres pays confrontés aux mêmes problèmes de recrutement. Outre l’immigration choisie et le recours aux seniors, les États-Unis ont fait appel à des robots. L’Allemagne s’intéresse aux industriels qui licencient et favorisent la reconversion des salariés via des formations.
A lire:
Mon meilleur ami… c’est moi.,sur ce lien la fiche de présentation.
Ce texte a été produit du mieux possible. Si vous envisagez de mettre à disposition des renseignements complémentaires à cet article sur le sujet « Rémunérations » vous pouvez utiliser les coordonnées affichées sur ce site. remunerations.fr est une plateforme numérique qui stocke de nombreux articles publiés sur le net dont le sujet de prédilection est « Rémunérations ». remunerations.fr vous propose ce post développant du thème « Rémunérations ». En visitant plusieurs fois notre blog vous serez au courant des futures annonces.