Le rendement du Plan d’épargne logement (PEL) passera de 2% à 2,25% à compter du 1er janvier 2024, annonce le ministère de l’Economie et des Finances à la presse, ce jeudi matin. Cependant, ce taux ne s’appliquera qu’aux nouveaux PEL. Ceux ouverts antérieurement continueront à générer le rendement défini à leur date de souscription. La réévaluation de la rémunération du PEL diffère donc de celle du livret A qui est actualisée tous les six mois pour les produits en cours de vie. Il s’agit néanmoins dans les deux cas d’enveloppes sécurisées (sur lesquelles l’argent placé ne peut pas diminuer).

« C’est le taux calculé par la Banque de France sur la base de l’évolution des taux d’intérêt de long terme (formule mathématique prévue) », précise Bercy. Il s’agit néanmoins d’un chiffre moins élevé qu’anticipé par plusieurs spécialistes qui tablaient sur 2,5%. « C’est une réévaluation à minima, explique Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, à Investir. Cela fait que le PEL reste nettement inférieur au livret A. » Ce dernier offre en effet 3% par an sans fiscalité, tandis que le taux du PEL est annoncé brut d’impôts et de prélèvements sociaux (30%). En net, il servira donc à 1,575%.

Le taux du prêt reste un atout majeur

Le PEL permet aux épargnants de mettre de l’argent de côté chaque mois et d’obtenir un rendement annuel ainsi qu’un prêt immobilier à taux d’intérêt préférentiel, à condition de ne pas retirer leur capital durant les quatre premières années. Actuellement à 3,2%, ce taux d’intérêt du prêt passera à 3,45%, fait-on savoir à Bercy. « Si on souhaite souscrire un emprunt, cela reste intéressant car le taux du prêt demeure inférieur à ceux du marché », détaille Philppe Crevel. Le taux moyen du marché, toutes durées confondues, est en effet de 4,22% selon le Crédit logement. Mais, c’est son dernier avantage face au livret A, aux comptes à terme et même aux fonds en euros des assurances-vie qui pourraient bien atteindre, selon lui, 2,4% à 2,5% en moyenne en 2023.