Météo contrastée pour l’humeur de la filière bio, entre viticulteurs convaincus et satisfaits à 94 % de leur conversion, mais débouchés insuffisants pesant sur la valorisation, avec 58 % des coopératives agricoles déclassant des produits bio.
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emps variable pour la filière bio, l’anticyclone luttant avec la dépression d’après les deux baromètres lancés pour suivre le moral de ses producteurs. Présentées ce mercredi 20 septembre au salon Tech & Bio (à Bourg-lès-Valence, Drôme), les enquêtes de l’Agence Bio (11 625 participants à un sondage ce printemps 2023, représentant 20 % de l’agriculture bio française*) et de la Coopération Agricole (188 coopératives des 800 engagées en bio) témoignent de producteurs bio aussi combatifs dans leurs engagements agroécologiques que mis à mal par la crise économique actuelle.
Pour le vert à moitié plein, « 86 % des répondants déclarent qu’être en agriculture biologique contribue à leur bonheur » et « 95 % des répondants sont fiers d’être en bio » souligne l’Agence Bio, avec 94 % viticulteurs satisfaits d’être en bio (ce qui est le plus fort taux des cultures suivies, la moyenne étant de 86 %). Mais « 50 % déplorent la faiblesse de plus-value sur une ou toutes leurs productions » annonce le baromètre de l’Agence Bio, qui rapporte qu’ils sont « 38 % à devoir faire face à l’alourdissement et l’augmentation des dépenses liées à la production et la main-d’œuvre ».
3,2 % des agriculteurs sondés envisagent une déconversion
« La tendance n’est pas au défaitisme ni à la déconversion » annonce la Coopération agricole, annonçant que « plus de la moitié des coopératives participantes à l’enquête affirment qu’aucune déconversion n’est envisagée par leurs adhérents, avec seulement 3,2 % des agriculteurs sondés envisageant une telle démarche ». De plus, « 93 % des coopératives cherchent à maintenir, optimiser ou à développer leurs activités dans le bio, contre seulement 7 % qui envisagent de réduire ou d’arrêter leur production ». Cette confiance dans l’avenir se heurte aux difficultés actuelles : « un chiffre d’affaires en décroissance pour plus de la moitié des coopératives, entraînant le déclassement de leurs productions pour 58 % d’entre elles en raison d’un manque de débouchés » rapporte la coopération.
Financement du déclassement
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Face à ces difficultés, les solutions demandées aux pouvoirs publics sont identiques : communication massive sur les vertus de la bio, aides aux entreprises en difficultés, augmentation des aides à la bio… En témoigne Philippe Camburet, le président de la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique (FNAB), qui appelle dans un communiqué le gouvernement à ne « plus se contenter de mesures pansements, il faut un soutien massif pour passer le cap et réfléchir à tous les outils de régulation dont on dispose pour soutenir les filières bio : achats des stocks par l’Etat, financement du déclassement en dernier recours… »
* : Dont des participants viticoles pesant pour 14 % des vignerons bio de France.
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