Publié le
11 Fév 24 à 7:18
« J’ai une amie coiffeuse, ça fait deux ans qu’elle cherche quelqu’un, un autre ça fait six mois… Il y a moins d’inscriptions, le métier fait moins rêver qu’avant », déplore Dominique Diaz, gérante d’un salon de coiffure à Lyon. Elle-même rencontre des difficultés à recruter.
À l’instar des secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, celui de la coiffure rencontre de grandes difficultés à recruter à Lyon comme partout en France.
Coiffeur : un métier en tension
Dans son rapport de branche Coiffure publié en décembre 2023, le Conseil national des entreprises de coiffure (CNEC) fait l’état des chiffres en 2022. En France, 7 700 postes sont vacants, soit 7% des salariés.
19% des entreprises ont rencontré des difficultés de recrutement en 2022, contre 17% en 2021. Et parmi elles, 49% des établissements ayant recruté en 2022 ont recherché pendant un à plus de six mois.
Pourtant, le métier a des besoins : 18 250 embauches en 2022 contre 16 550 départs. De moins en moins de jeunes rentrent dans le métier, constate le président d’une école de coiffure à Lyon.
« On a plus de demandes de dirigeants d’entreprise que d’offres à leur proposer », affirme ce chef d’établissement qui souhaite rester anonyme. « En 10 ans, on est passé de 7 000 à 25 000 coiffeurs à domicile en France. Le Covid a été le point de bascule. »
Le temps libre en priorité
Ce problème ne date pas d’hier, mais s’est aggravé après la crise sanitaire du Covid-19. Dominique Diaz, gérante du Salon 49 depuis 30 ans, avenue des Frères Lumières dans le 8ᵉ arrondissement Lyon, a vu la différence.
« Depuis le Covid, les mentalités ont changé, le rapport au travail est très différent. Les gens ont découvert le plaisir de profiter de la verdure, d’avoir du temps pour eux… cet état de fait a pour conséquences de créer une vraie pénurie », constate-t-elle.
Les employés cherchent davantage de flexibilité. « Ils se mettent entrepreneur, à domicile, et mettent le temps libre et leurs loisirs en priorité. Beaucoup plus de gens ne veulent plus travailler le samedi, alors que c’est pour nous le jour le plus important », regrette Dominique.
« On ne peut pas changer »
Dominique cherche à recruter depuis le mois d’octobre 2023. « J’ai eu deux CV qui ne m’ont pas rappelée. J’ai repassé l’annonce et je continue de chercher depuis un mois. J’ai eu quatre CV, une qui avait trop d’expérience, un autre pas assez… et deux personnes qui ont repoussé deux fois l’entretien et leur jour d’essai. »
Une chose est sûre : pour les employeurs, l’offre et la demande d’emploi se sont inversées. « Maintenant, c’est à nous d’attirer. Mais on ne peut pas changer nos obligations… on a beau être plus souples sur les heures et les salaires, il y aura toujours les contraintes de ce métier. On ne peut pas faire de télétravail, ni de livraisons à domicile ! »
Cette situation empêche les salons de coiffure touchés de développer leur activité. « On n’a plus de places et on perd des clients à cause de ça. »
Un employé du salon confirme : « Dominique nous augmente tous les ans, mais je sais que si je voulais partir, je trouverais directement après ! »
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