Le déménagement de Pôle Emploi vers la zone de Gabriélat se précise : il est annoncé pour le deuxième semestre de cette année. 4600 demandeurs d’emplois auront désormais rendez-vous à 4 kilomètres de la ville, et de la gare.
Ce mercredi après-midi, quelques instants après l’ouverture des locaux de Pôle Emploi, avenue de la Paix. Le soleil brille et les bénéficiaires arrivent au compte-goutte : l’accueil se fait sur rendez-vous, l’après-midi. Surpris, ils découvrent la perspective du déménagement zone Gabriélat, annoncé pour le deuxième semestre de cette année. Et s’étonnent de l’argument mis en avant par la direction de Pôle Emploi, une prétendue « vétusté des locaux », pour justifier ce déménagement. Vus de l’extérieur, les locaux, récents, n’ont pourtant pas piètre allure. Et ces demandeurs d’emploi les trouvent « propres », « corrects », « parfaitement adaptés » à leurs besoins. « Nous cherchons du travail, nous n’avons pas besoin de luxe », note l’un d’eux.
En dépit d’une forte opposition
Il n’empêche. En dépit d’une forte opposition (1), et des nouvelles problématiques qui devront être assumées par la ville et par la Région, en charge des mobilités, un bâtiment neuf, de plain-pied, totalement accessible aux personnes à mobilité réduite (mais totalement excentré), sort de terre à Gabrielat, en bordure de la route de Trémège, à quelques centaines de mètres de l’entrée de la zone d’activités nord de la ville.
Le problème, c’est évidemment l’accès à cet endroit, situé à plus de 3 kilomètres du cœur de ville (3,2 km de la place de la République, 4,4 km de la gare, près de 5 km jusqu’aux locaux actuels de Pôle Emploi), un parcours dont une bonne moitié (de la Chataigneraie aux portes du bâtiment) se trouve aujourd’hui dépourvue de trottoirs ou de piste cyclable. Le trajet passe évidemment par le rond-point de Gabrielat, exclusivement fait pour les voitures. Et il se termine sur la route de Trémège, qui n’a pas été adaptée, pour le moment, aux piétons, en termes de cheminement ou d’éclairage urbain. Environ 4 600 demandeurs d’emploi sont ainsi en transit vers la périphérie appaméenne : « Une zone industrielle qui n’a pas été pensée pour recevoir du public », résume Daniel Mémain, porte-parole régional du syndicat Sud-Emploi, élu d’opposition à Pamiers (Pamiers-Citoyenne). Au moment où l’assurance chômage est profondément remise en cause (2), où la question de l’emploi des seniors va devenir un enjeu majeur, avec l’allongement programmé de la période de cotisations, « ce déménagement de Pôle Emploi va impacter les plus fragiles, directement touchés par l’explosion de la précarité », s’inquiète l’élu et syndicaliste.
Une forme de proximité qui va disparaître
Combien de bénéficiaires du Pôle Emploi vont être impactés par ce déménagement ? C’est toute la question. Ceux qui n’ont pas de voiture, faute de moyens, notamment. Ou qui viennent en train ou en bus depuis Saverdun, par exemple. « Pour une majorité, qui se débrouille avec Internet et dispose d’un véhicule, il n’y aura pas de soucis, détaille Daniel Mémain. Mais les plus fragiles sont également ceux qui ont le plus besoin d’un contact direct avec les conseillers, et donc de proximité. Ce déménagement témoigne d’une politique nationale de Pôle Emploi, qui veut éloigner ses agences des centres-villes, et privilégier le numérique », conclut le syndicaliste.
côté navettes, la réflexion se poursuit
Le déménagement de Pôle Emploi soulève la question des navettes, et la municipalité de Frédérique Thiennot retrousse les manches pour répondre à cette nouvelle problématique. « Toute offre nouvelle suscite des besoins nouveaux », reconnaît Cécile Pouchelon, adjointe en charge des mobilités. « Le contrat passé avec le transporteur est en cours de discussion, reprend l’élue. Nous sommes facturés au kilomètre, et chaque extension d’une boucle pèsera sur le budget de la collectivité »… qui n’a pas la compétence des transports. Actuellement, une seule ligne dessert le nord de Pamiers, une navette TAD (transport à la demande), actuellement à l’arrêt, et qui dessert la Châtaigneraie. Un peu court, mais sur la bonne route. La réflexion se poursuit: « Nous aurons le souci de répondre aux besoins des Appaméens, qui vont se tourner vers nous, et c’est normal », note C.Pouchelon. La ligne 453 (Toulouse-Ax-les-Thermes), gérée par la Région pourrait faire une halte à Gabrielat: « L’hypothèse d’un arrêt à cet endroit est également à l’étude », conclut l’élue.
Ouvrages sur le même thème:
Décrochez le job de vos rêves en 5 rounds.,Lien sur la description complète.
Ce texte a été produit du mieux possible. Si vous envisagez de mettre à disposition des renseignements complémentaires à cet article sur le sujet « Rémunérations » vous pouvez utiliser les coordonnées affichées sur ce site. remunerations.fr est une plateforme numérique qui stocke de nombreux articles publiés sur le net dont le sujet de prédilection est « Rémunérations ». remunerations.fr vous propose ce post développant du thème « Rémunérations ». En visitant plusieurs fois notre blog vous serez au courant des futures annonces.