« Nous recommandons de voter contre la résolution sur la rémunération de Carlos Tavares en 2022 », assure Charles Pinel, directeur général de Proxinvest, société de conseil aux investisseurs. « Nous avons déjà voté contre, par correspondance », renchérit Denis Branche, directeur général délégué de la société de gestion Phitrust. L’assemblée générale des actionnaires de Stellantis doit se prononcer le 13 avril prochain. D’après les informations communiquées par le groupe automobile, son directeur général a perçu l’an dernier un total de 14,9 millions d’euros, dont 2 millions de salaire fixe, 7,48 millions de bonus, 3,07 millions de rémunération à long terme acquise, 2,37 millions de retraite. Outre cette somme, Carlos Tavares pourrait toucher d’ici à 2026 des actions, dont le montant est fixé en fonction de la réalisation de ses objectifs. Au total, sa rémunération doit ainsi atteindre la somme de 23,4 millions au titre de 2022.
« Une rémunération beaucoup trop élevée » pour Denis Branche. « Nous souhaitons que les montants soient en ligne avec les pratiques européennes », s’insurge Charles Pinel. Or, « la rémunération médiane (ndlr: la moitié gagne moins et l’autre plus que ce montant pivot) du CAC40 est de 5 millions, celles des patrons de l’automobile européenne de 5 millions également », ajoute-t-il. La rémunération totale moyenne (et non plus médiane) des présidents exécutifs du CAC 40 avait augmenté de 52% en 2021 par rapport à 2019 (pré-crise sanitaire), pour atteindre carrément 7,9 millions d’après les calculs de Proxinvest.
Le cabinet de conseil Institutional Shareholder Services (ISS) recommande en revanche aux actionnaires de Stellantis de voter en faveur de la rémunération de Carlos Tavares. ISS estime dans son rapport que la somme est conforme aux pratiques au marché, tout en exprimant des préoccupations, notamment à propos d’un « manque de clarté sur les principaux avantages » alloués au directeur général.
Rejet de la rémunération 2021
L’assemblée générale avait rejeté l’an dernier la rémunération de Carlos Tavares pour 2021. Soit 17,1 millions d’euros selon l’entreprise (qui sont calculés sur la même base que les 14,9 millions de 2022). La société n’étant pas de droit français, le vote n’était que consultatif, comme cette année d’ailleurs! Au total Carlos Tavares avait bénéficié de 66 millions d’euros au titre de 2021, selon les calculs de Phitrust et Proxinvest, en incluant les actions de long terme – dont une partie se retrouve aussi dans le chiffre des 23,4 millions pour l’année 2022, d’après Stellantis. La rémunération du directeur général de Stellantis était alors « la plus élevée des grandes entreprises en France », note Denis Branche. La polémique avait secoué le monde politique et médiatique.
Phitrust comme Proxinvest se prononcent en revanche pour la rémunération du directeur général de Renault, Luca de Meo. Celui-ci devrait toucher une rémunération de 3,25 millions d’euros au titre de 2022, selon les résolutions en vue de l’assemblée générale du 11 mai prochain. Il s’agit de 1,3 million en fixe et 1,95 million de rémunération variable. En 2021, il avait touché un total de 3,1 millions. A cela il faut ajouter 75.000 actions de long terme, sous condition de résultats, valorisées plus d’un million d’euros. L’an dernier, les actions de long terme étaient valorisées 1,5 million. « Il est dans les clous du CAC40 », indique Denis Branche. Jean-Dominique Senard, président de Renault, reste à 450.000 euros de rémunération annuelle. Luca de Meo commence cependant à trouver sa rémunération insuffisante, selon des sources proches du dossier. Il l’a fait savoir à l’Etat actionnaire, qui détient 15% du capital de Renault.
En novembre dernier, Proxinvest avait publié un rapport sur les rémunérations en 2021 des patrons du CAC 40. Il en ressortait que, derrière Carlos Tavares, le directeur général de Dassault Systèmes, Bernard Charlès, avait eu droit à une rémunération totale de 44,1 millions, en hausse de 114%. François-Henri Pinault, PDG de Kering, atteignait les 12 millions, toujours selon Proxinvest (5,7 millions d’après la société). Proxinvest prend en compte la convention d’assistance conclue avec sa holding Artémis d’un montant de 6,3 millions. Paul Hudson, directeur général de Sanofi, parvenait à une rémunération totale de 8,96 millions.
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