ECONOMYNEXT – Dans l’est du Gujarat, en Inde, plus de cinquante mille familles indigènes ne sont plus considérées comme des envahisseurs mais comme des propriétaires fonciers légaux ayant le droit d’améliorer leur niveau de vie en utilisant les ressources des forêts.
Le chemin vers ce changement n’a été ni facile ni court, mais des décennies de recul non violent avec les conseils et le soutien de Trupti et Ambrish Mehta, co-fondateurs de Recherche-action en santé communautaire (ARCH) Vahini. L’organisation, aux côtés de plusieurs autres entités, a fait campagne sans relâche en faveur d’une législation qui offrirait aux communautés marginalisées la sécurité d’occupation des terres sur lesquelles elles vivaient, cultivaient et utilisaient comme ressources depuis des décennies. Comme l’explique Trupti Mehta, les principaux obstacles à la garantie de ces droits sont la bureaucratie et le manque de sensibilisation des communautés autochtones.
Le changement est intervenu en 2006 avec l’introduction de la loi sur les droits forestiers, qui accorde à ceux qui vivaient et cultivaient la terre depuis des décennies le droit de propriété et d’utilisation des ressources forestières.
Le 28 mai, en Allemagne, Trupti Mehta est devenue la première Indienne à recevoir le prix Walter Scheel pour son dévouement en faveur des droits des peuples autochtones, l’amélioration des soins de santé pour les communautés tribales et la défense de la protection de l’environnement. Ce prix, qui en est à sa septième édition, commémore le travail pionnier de Walter Scheel, ancien président allemand, au cours de son mandat de ministre de la Coopération économique et du Développement. Le prix est décerné conjointement par la Fondation Friedrich Naumann (FNF), la Fondation Walter Scheel et l’Association des amis de Walter Scheel.
Les Mehta ont également participé à un voyage d’étude d’une semaine en Allemagne au cours de la dernière semaine de mai, au cours duquel ils ont rencontré, entre autres, le secrétaire général de la Commission nationale allemande pour l’UNESCO, le Dr Roman Luckscheiter, Elmar Conrads-Hassel, président libéral principal Citoyens de NRW, Mme Anne Brasseur, ancienne ministre et membre du conseil d’administration, FNF Potsdam présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, et des représentants de l’Adivasi-Koordination Deutschland.
L’incursion de Trupti Mehta dans le domaine des droits fonciers et forestiers a commencé au début des années 1980, lorsque, alors qu’elle était jeune enseignante, elle s’est inspirée de feu Jayaprakash Narayan, leader politique et théoricien, qui appelait la jeunesse indienne à aller dans les villages et à travailler pour les pauvres. . Répondant à cet appel, Mme Mehta a commencé son engagement de toute une vie à résoudre les problèmes liés à la santé, à l’éducation, aux droits fonciers et forestiers des communautés autochtones et tribales. Pendant cette période, elle a obtenu son diplôme d’avocat et a également rencontré son partenaire de vie, Ambrish Mehta.
Comme elle le décrit dans « Le voyage de Trupti Mehta », un documentaire produit par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté en Asie du Sud, « le déni des droits fonciers des populations et des ressources forestières est la cause profonde de la pauvreté ». Traitées par les autorités gouvernementales comme des envahisseurs ou des occupants non autorisés, les communautés vivaient avec la menace constante d’être expulsées. Ces incertitudes les ont empêchés d’améliorer la terre et de gagner un revenu stable.
En plus de garantir les droits de propriété, ARCH a réussi à rendre les épouses copropriétaires de la terre avec leurs maris. Ce déménagement a apporté un changement positif dans la vie de ces femmes qui ont désormais plus confiance en elles et jouissent d’un meilleur statut au sein de la famille et du village.
Trupti explique que la loi sur les droits forestiers a entraîné un « changement radical dans la vie des gens et dans le paysage de la région, la forêt et l’environnement ».
Avec l’introduction de la loi sur les droits forestiers, il est devenu impératif de prouver que les terres avaient été cultivées et habitées pendant des décennies par les communautés autochtones. Les conseils donnés par l’ARCH aux communautés pour qu’elles plantent des arbres et construisent des diguettes pour prévenir l’érosion des sols, bien avant l’introduction de la loi, se sont révélés utiles, tout comme leur suggestion d’avoir des preuves photographiques des familles travaillant les terres.
Plus important encore, les Mehtas ont formé les communautés à étudier leurs terres avec des appareils GPS portables, un programme soutenu par le FNF, afin de prouver sans aucun doute que ces communautés possédaient et cultivaient les terres bien avant 2005.
Les membres de la communauté interrogés dans le documentaire décrivent comment les villageois des zones environnantes se sont rassemblés en masse aux réunions organisées par Trupti Mehta, même si la communication s’est faite de bouche à oreille au début.
Ils affirment que l’obtention de titres fonciers a entraîné une augmentation des cultures et une augmentation des revenus, ouvrant la voie à une meilleure éducation pour leurs enfants.
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