William et Kate cherchent leur patron ? En septembre dernier, le cabinet de recrutement international Odgers Berndtson a publié une offre d’emploi à l’intitulé « unique », et c’est un euphémisme. Parallèlement à la recherche d’un directeur pour une école internationale à São Paulo et l’appel lancé pour un nouveau président de l’association caritative britannique Woodland Trust, le site du cabinet affichait un titre de poste qui a sonné l’alarme chez les passionnés de têtes couronnées : « PDG de ses Altesses Royales le prince et la princesse de Galles ».
L’annonce, bourrée du jargon de recrutement très actuel, exige une personne « sans ego » qui saura faire preuve « d’intelligence émotionnelle » et se positionnera comme un leader « au service des autres ». « Il ou elle sera responsable du développement et de la mise en œuvre de la stratégie à long terme de ses Altesses Royales et continuera à renforcer la culture professionnelle et collaborative de la maison », précise l’annonce. Le candidat idéal devra être « un responsable inspirant, qui dynamisera les autres par sa positivité, son enthousiasme et son ambition. »
L’annonce publiée, et confirmée ultérieurement par le palais, est authentique. En substance, le prince William et la princesse Kate recherchent une nouvelle personne pour prendre la tête de leur maison et gérer son personnel de 60 employés. Pour faire simple, la nouvelle recrue endossera le rôle de PDG de la Fondation Royale du prince et de la princesse de Galles, le groupe qui chapeaute les activités caritatives du couple. En 2022, ils ont engagé une personne expérimentée, Amanda Berry, responsable haut placé de longue date à la British Academy of Film and Television Arts (BAFTA), pour superviser l’organisation. En toute logique, ils cherchent une personne ayant une expérience similaire comme PDG de leur foyer, ce qui explique pourquoi ils ont fait appel à un cabinet de recrutement ayant fait ses preuves dans le domaine des associations à but non lucratif.
Guerre administrative
C’est néanmoins frappant de constater à quel point un leader positif et enthousiaste changerait des « hommes en costume gris », les intermédiaires du pouvoir agissant en coulisses dont la princesse Diana et le prince Harry se sont souvent plaints. De Game of Thrones à Dans l’ombre des Tudors, l’image de l’assistant servile avec une fâcheuse tendance à poignarder dans le dos a dominé notre idée des manigances de palais. Dans Le Suppléant, les mémoires au vitriol de Harry, il allègue l’ingérence et la négativité des courtisans qui entouraient la reine défunte, ce qui laisse penser que les représentations fictives ne sont pas si éloignées de la réalité.
Dans un article du Telegraph, Camilla Tominey a estimé que cette nouvelle annonce n’était pas un simple changement de nomenclature pour le secrétaire privé, qui endosse traditionnellement le rôle de second du souverain. En effet, William et Kate conserveront leurs secrétaires privés et une équipe de presse complète, qui rendront compte au nouveau PDG. Le couple, qui a déjà séparé son personnel administratif de celui du roi Charles III et de la reine Camilla après leur accession au pouvoir l’an passé, cherche à restructurer encore davantage la maison. Selon le Telegraph, une source a suggéré qu’ils souhaitent emprunter plus des « bonnes pratiques » du secteur privé. Comme si le symbolisme n’était pas assez évident, le spécialiste de la royauté au Daily Mail Richard Eden a écrit qu’il croyait savoir que la nouvelle recrue serait mieux rémunérée que les secrétaires privés, bien que cette information n’ait pas encore été confirmée par le palais.
Pendant près de deux siècles, les liens entre les souverains et leurs secrétaires privés ont été inviolables. Dans sa biographie du duc de Kent (2022), Hugo Vickers résume succinctement le rôle traditionnel du secrétaire privé à « gérer la vie officielle d’un membre de la famille royale », ce qui inclut le traitement de sa correspondance, l’interaction avec ses mécénats et la planification de ses engagements royaux. En apparence, la fonction ressemble à celle d’un assistant personnel, et il est tout à fait commun de voir le secrétaire privé tenir un sac à main ou un cadeau lors d’une cérémonie. Celui qui détient ce poste est aussi extrêmement puissant. Les secrétaires privés montent la garde : ils choisissent qui peut avoir accès à leurs patrons et gèrent leurs interactions avec les autres membres du palais. Malgré sa hiérarchie apparente, la palais a longuement opté pour un fonctionnement décentralisé, les directeurs et les secrétaires se disputant les ressources et l’espace en une des journaux. C’est aussi pour cette raison que ces postes sont tant sujets aux fuites d’informations.
Modifier l’ancienne structure pourrait permettre de corriger certains des faux pas de la famille royale sous le règne de la reine Elizabeth. Les premiers courtisans et conseillers royaux étaient issus de l’élite aristocratique du pays et considéraient souvent leur service à la couronne comme la voie qui leur était destinée. Il faut aussi noter que les premiers secrétaires de la reine Elizabeth II ont empêché l’évolution naturelle de certaines affaires de la cour alors qu’un changement aurait été bienvenu.
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