Alors que le gouvernement réfléchit à limiter le droit de grève dans les transports, une étude du ministère du Travail montre une relation significative entre le niveau de rémunération et le niveau de conflictualité dans les entreprises. Mais sans établir pour autant un lien de cause à effet.
Publié le 25/02/2024 08:57
Temps de lecture : 2 min
C’est la Dares, le service statistique du ministère du travail qui a réalisé cette étude sur le lien entre les conflits au travail et le niveau de rémunération. Elle a utilisé une enquête menée en 2017, auprès de plusieurs milliers d’entreprises privées, de plus de 10 salariés.
franceinfo : Quels constats ont pu être établis ?
Sarah Lemoine : Premier constat : ces entreprises ne sont pas toutes logées à la même enseigne en matière de conflictualité, une notion large qui comprend les arrêts de travail, les démissions, les refus d’heures supplémentaires, et bien sûr la grève, le débrayage, la manifestation.
À l’époque, seules 3% des entreprises disent être concernées par des conflits individuels et collectifs, fréquents et longs. Mais ces entreprises sont plutôt de grande taille, car elles emploient 10% des salariés du privé. Elles sont particulièrement présentes dans l’industrie, les transports. Le recours aux contrats précaires y est récurrent, la présence syndicale y est forte, et les négociations salariales sont régulièrement engagées.
Quel est le lien avec la rémunération ?
L’étude montre que la rémunération horaire moyenne est plus importante dans les entreprises qui déclarent des conflits longs et fréquents, que dans celles qui n’en déclarent pas ou peu. L’écart était de 3 euros brut, par exemple, en 2014. Et de 3,30 euros en 2019. Ce constat s’observe aussi pour les entreprises confrontées à un conflit spécifique sur les salaires, par rapport à celle qui n’en ont pas.
Faut-il en déduire que les salariés ont de meilleures rémunérations dans les entreprises les plus conflictuelles ?
Non, affirme Maxime Lescurieux, sociologue à la Dares. Si l’étude montre bien un lien significatif entre niveau de conflictualité et niveau de rémunération, il s’agit juste d’un constat statistique, cela n’établit pas pour autant un lien de cause à effet. Rien ne prouve, en effet, que la conflictualité explique à elle seule cet écart de 3 euros, une année donnée. Cela peut être lié à d’autres facteurs que l’étude n’a pas mesurés.
D’ailleurs, souligne l’auteur, si l’on observe la courbe de progression des rémunérations, entre 2014 et 2019, elle est relativement identique entre les entreprises, avec ou sans conflits, avec ou sans négociations salariales.
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